Elgar ne pouvait plus attendre. Les réponses, c'est ce qu'il cherchait avec impatiente. Ça faisait déjà depuis cinq heures qu'il passait à flancher dans la gare.... Une furieuse envie de rentrer chez lui picotait la langue, et il faut l'avouer, le bout des doigts. Mal grès sa sensation frustrante, son corps refusait de bouger, à chaque venue du train. Il regarda pour la troisième fois en une minute la date sur son nouveau portable, planté chirurgicalement le jour même sur son poignet. Le jeune homme n'en voulait pas mais la nouvelle lois lui laissait le choix entre le faire à l'hôpital ou de force par l'armée. La pensée de devoir passer à la caserne lui donnait envie de vomir. La décision fut vite réglée. Demain, il aura seize ans, et recevra son premier e-mail officiel pour lui attribuer son nouveau métier. À bouts de nerfs, prit une pilule de nicotine. Il fumait depuis son enfance, comme tout les autres, pour faire comme tout les autres. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Tout le monde le sait. Encore une fois, pensa aux articles de lois, considéré depuis peu le tabagisme comme une drogue dure et une atteinte à la santé des citoyens. Il ne lui restait plus que trois cigarettes, cachées sous le plancher de sa chambre de fonction. Impossible de s'en procurer sans une peine de prison maximale. Cette pensée l’énerva, il mêla ses cheveux de ses maigres phalanges. Et par un geste brusque reprit une pilule, sous le regard méfiant du gardien de nuit. La gare était déserte et seulement un seul quai. Il ne restait plus qu’eux deux, c'était bientôt le couvre feux. Si il ne voulait pas se faire arrêter, il devra prendre le prochain et dernier train de la soirée. Il regarda fixement le code de sa chemise '' 246-16A '' c'était son nom de famille.
Il arriva devant chez lui, l'alarme déjà déclenchée dans toute la ville, pour presser les retardataires probablement tous horrifié à l'idée de ne pas pouvoir y rentrer chez eux à temps. Cette pensée lui donna un sourire amer. Après tout, rester dehors au delà dans le noir totale était une faute grave, influençait le peuple à la délinquance. Seulement les forces de l'ordre et les controlsecuryti's y avaient le droit. Toute les règles de vie ne pouvait jamais sortir de sa tête, et sérieusement, lui donnait de très mauvaise migraine. Mais pourquoi toujours s'en rappeler, si personne ne les oubliera jamais ? Il avait faim, mais ne pouvait rien manger avant le petit matin. Manger la veille de sa majorité n'était pas conseillée. Il monta péniblement les escalier de l’immeuble '' 16-A 200-400 ''. Un immeuble, de 200 chambres de fonctions, toute les mêmes au couleurs à fondre sa pensée. Il était au quinzième étages. Arrivé à son couloir, les lumières s’alluma, l'écran lui indiqua son nom et l'heure de son arrivé. Lui rappela qu'il ne pouvait manger ce soir. Un muscle tressaillit au bord de ses lèvres. Il se commanda un paquet de pilule/nicotine au distributeur, à deux pas de sa porte pointa son micro-code barre tatoué sur son pouce sur l’œil de la machine. Et rentra chez lui par la même façon. Sa chambre était assez grande pour un lit, un évier et une armoire. Le sol fait de bois poussiéreux, criant à chaque pas la fin de leurs vie. Elgar avait tapissé l'entièreté de l'espace des murs, et du plafonds de miroir, et parfois, passait plusieurs heures à s'y regarder. Il était long, fin, cheveux bouclé, avec les yeux vert, Exactement le physique qu'il fallait pour se faire apprécier de personne. Se faire frapper ostracise depuis son plus jeune âge. Mais il n'en avait rien à faire. Il y avait aussi dans cette pièce une porte, qui renfermait une salle de douche et une toilette, mitoyenne à son voisin, les portes se fermait automatiquement lorsque qu'on y rentrait, ce qui fait qu'ils étaient incapable de se croiser. Tout contact tactile du même sexe sans surveillance par caméra était hautement interdite. Il regarda le loquet de la salle de douche, vert, parfait, il alla se laver. Deux douches par jour, de huit minutes. Voilà ce qu'il fallait faire.
Il se coucha sur son lit, ne prit pas la peine de s'habiller. Regarda le journal politique, les lois mise à jours. Ne pas regarder les nouvelles se résumait à brûler sa barque, au milieu de l'océan acide à quinze-milles kilomètres de toute terres. Son portable clignota et le fit un moment fermer les yeux. Un message donné sous l'adresse officielle de son agent d'éducation.
'' '' 246 16-A '' sous l'effet immédiat de votre majorité, votre rendez vous au poste de l'éducation pour vos indications à vos devoirs de citoyen se passera demain, à 6h00. Toute tentative de refus sera considéré comme un acte irréfutable de trahison, et mènera à une exécution immédiate sans appel. Ne mangez rien avant votre venue, un contrôle médicale vous attendra à votre arrivée.
Au passage, joyeux anniversaire.
« Le peuple est la lois. La lois est notre sécurité. »
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