Je connais une partie de toi dont tu ne dois plus te souvenir,
Elle fait partie de toi, mais elle n'existe plus,
par ce que moi seul en aie le souvenir.
Je devrai l'oublier et l'offrir au vent et a la cendre,
Mais plus je sens le temps venir,
et de moins en moins j'y arrive.
Peut être que maintenant,
c'est mon propre personnage, qui porte ce costume.
Et lamentablement,
il me fait jouer deux rôles,
Celui du fuyard,
souriant sur les couleurs de son masque,
Et celui du miroir, la vitre brisée et sans un sous à l'âme.
Mon désarrois, mon vrai visage.
À quoi bon venir rechigner ?
je ne veux pas montrer l'image d'un martyre,
ni d'une trouble envie,
vide de raison,
à la pendaison.
pour une faible mélancolie, me voilà bien bas !
c'est bien banal !
Je me demande bien pourquoi, dans ce souvenir,
j'ai l'impression de garder une plume de la vie,
de ceux qui la laissent partir
Pourquoi je dois subir mon propre désir ?
Et ce besoin irrésistible,
de ce que j'essaye maladroitement d'écrire,
J'aurai dû dès le dépars, rester un fugitif,
et ne rien faire découvrir.
Ah ! Ce monstre intrépide !
j'aurai du me taire,
jouer le pantin impassible ?
Ah ! Ce démon aride ?
Mon cœur ne serait rester que plus muet,
Me voilà bien seul et solitaire,
Face aux géants, aux djinns,
Voilà, eux, mon passé,
mon présent, mes faux semblant,
hurlant la vérité, à mes oreilles blessées.
Je me rends compte, je commence,
C'est ainsi que j'ai compris que la dernière personne à qui je voulais le dévoiler,
Était ce à moi même, je me suis abusée.
Je ne serai l'expliquer, je me demande ce que j'ai.
J'ai peur, je suis effrayée, et tel un enfant, j'aimerai expier,
ce que je crois être mes péchés.
Je m'en veux de cette émotivité,
Ma sensibilité, tel une feuille morte et atone d'automne,
qui coule sous le son, des vagues et des sillons désorientés.
Je regrette, je ne voudrai ne rien te faire assumer.
Je t'aime,
et avidement, mon corps, mon tout, mon être, ne me fais que le clamer,
en vain, encore, en perte, de moins en moins le souhait, le besoin de le dissimuler.
amèrement, je me sens coupable loin de moi l'acte de te le faire endosser.
Une ambition lointaine, tapit, de s'effacer.
Mais aujourd'hui, sans m'avertir, sans pensées, ma carcasse, mon squelette,
_ Me fait te le conter.